mardi 31 août 2010

Un petit coup de blue ?



Qu'on ne s'y méprenne pas, c'est pas parce que j'ai 40 ans que j'ai le blues, nan nan nan, j'assume le poids des ans, no soucy ! 

Ce qui est plus difficile par contre, et que j'assume moins bien, c'est de ne pas avoir une petite soeur de 14 ans pour faire ensemble des virées H&M. Parce que pour tout vous dire, ce vernis bleu, là, j'en rêvais, mais bon je me disais "à 40 ans est-ce bien raisonnable de te la péter Lolita avec du flashy au bout des doigts ?" Si j'avais eu une petite soeur donc, on serait allées ensemble chez H&M et je lui aurais dit "aller, prends moi ce bleu là et dis à la caissière que c'est pour toi !". Mais comme pas d'alibi familial, j'ai bien été obligée d'assumer mon envie de bleu flashy. 

J'ai zoné un peu dans le rayon vernis du magasin, grosses lunettes noires pour passer incognito, 2 ou 3 robes posées négligeamment sur le bras pour planquer le flacon de vernis. 
Après est venue l'étape "je passe à la caisse" :  j'ai  donc tendu mon achat à la caissière, l'air très très sûre de moi et de mon choix. Elle m'a regardée genre "c'est pour elle ou sa petite soeur ?". Voyant son air dubitatif, je lui ai balancé, comme ça, tout de go : "Il est beau hein ce bleu vous ne trouvez pas ? Il ira parfaitement bien avec ma nouvelle marinière, pile poil la couleur que je cherchais, merci H&M !"
La pauvre caissière, elle en est restée baba dites donc, comme un petit coup de blues qu'elle s'est tapé la jeunette, à pas croire possible qu'à 40 ans on puisse encore oser le bleu sur les ongles.

Je l'ai porté samedi, avec mon joli haut bleu tout raccord, et même Kate l'a trouvé très joli !
En plus, il est de très bonne qualité (pour 3,99 euros seulement ! La marque aux 2 C ne peut pas toujours en dire autant, s'étale super bien, ne fait pas de paquets ni de stries, sèche rapidos et ne s'écaille pas au bout de 2 jours (2 couches de vernis "Spending cash with Carl" + 2 couches de top coat Mavadry - Mavala).

J'ai lorgné sur leur vert émeraude aussi, et comme c'est petit prix, j'ai craqué forcément. Promis promis, y'aura photo !

Pam Baileys

lundi 30 août 2010

Monoprix : on fait quoi pour vous aujourd'hui ?



Je travaille sur "la plus belle avenue du monde", enfin, c'est comme ça qu'ils disent dans les guides touristiques, mais je peux vous jurer qu'au quotidien, c'est pas si beau que ça ! Mais je sens que ma phrase est tendancieuse alors quand je dis je travaille, euh non je ne suis pas agent de la circulation et je ne vends pas non plus mon corps à de riches russes, disons que mon bureau se situe là, à deux pas du gigantesque magasin qui vend des sacs à main marron avec un L et un V dessus qui coûtent mon salaire.

Ce midi, je me dirige au Monoprix de "la plus belle avenue du monde" (faut pas croire qu'il n'y a que des boutiques chic, les guides touristiques ne sont pas toujours très fiables !) pour acheter mon déjeuner. Et là je comprends que c'est "la rentrée", parce qu'aux caisses il y a vraiment beaucoup de monde (et très peu de caisses). Tout le monde a donc repris le boulot (ça se voit à la tête des gens aussi) et dans la queue c'est que des femmes qui ont chacune : une salade, un yaourt, une pomme (des fois c'est seulement une pomme pour celles qui ont abusé cet été des pan-bagnats et des glaces à gogo). Et la queue est loooooongue, parce que c'est long à encaisser une salade, un yaourt, une pomme (et moi comme une truffe, j'ai pas pris la bonne file où il n'y avait que les femmes au régime avec juste une pomme !).
J'étais donc là plantée dans la file, 20 personnes devant, 25 derrière, coincée, pas moyen de faire machine arrière, quand tout à coup une sirène s'est mise à nous exploser les tympans (c'est le but de la sirène), et dans un haut-parleur on entend tout d'un coup : "rejoignez calmement les issues de secours du bâtiment". Même pas les femmes elles lèvent un cil ! Aucune ne veut abandonner la file ni sa salade ni son yaourt ni sa pomme ! Et la sirène beugle-beugle et nos tympans souffrent-souffrent mais personne ne bouge. Comment ça y'a le feu ? Et alors ? Je ne vais quand même pas laisser ma place dans la file nanméo ! Alors la sirène a continué son binz toute seule, et le haut-parleur a continué aussi tout seul à crachouiller son laïus dont tout le monde s'est foutu. Arrivée à mon tour, j'ai calmement posé mes articles sur le tapis, la caissière m'a calmement (mais alors trèèèèès calmement encaissé tout ça) et je suis ressortie du Monoprix tout aussi tranquillement.

Y'a pas à dire, c'est des rigolos chez Monop' mais leur rentrée en fanfare, c'était comme un gros flop.

Pam Baileys

Au bout du rouleau

J'ai parfois des vélléités de grand ménage de la Pam's home. Je me transforme de temps en temps en Madame Propre, plumeau-plizz dans la main droite, éponge-Saint-marc ménage au pin des Landes dans la main gauche.
La grande crise du ménage, c'était donc hier soir. 
Amês sensibles, s'abstenir : je m'attaque à la partie toilettes. D'une main je soulève la lunette des wc pour la canardwécé-iser, de l'autre, je remplace le rouleau de papier terminé pour le remplacer par un rouleau neuf...... qui tombe dans la cuvette !!!!

Il est 23 heures (oui, je sais, quelle idée aussi de faire le ménage à des heures indues !), et c'était mon dernier rouleau de papier.....

Pam Baileys




dimanche 29 août 2010

Garçon, un Aqua Lemon !

Avec Pam, depuis des années (en fait depuis que j'ai habité dans un quartier populaire de Paris qui est maintenant devenu un temple de la branchitude) nous avons un faible pour l'Aqua Lemon du Zéphyr.
Du Perrier, du sirop de menthe, du citron et des glaçons.
C'est beau, c'est frais, c'est la madeleine de Proust de nos 30 ans ...

Kate Manzana

samedi 28 août 2010

Poule de luxe

Recette de la Poule au Pot par D&G 


- Prenez une star cinquantenaire, liftez-la bien, injectez lui du botox, photoshopez à mort
- Affublez-la de vêtements de créateurs italiens, maquillez bien généreusement, parsemez le tout de quelques colifichets de ladite marque italienne
- Pour l'accompagnement, choisir une belle poule à la plume scintillante
- Laissez mijoter à feu doux
- Disposez la star et son accompagnement dans un cadre champêtre
- Goûtez et appréciez ... ou pas ...

Pam et Kate

L'expo qu'on n'a pas vue


Samedi 28 août, dernier jour pour aller visiter l'expo YSL au Petit Palais.
Pam et Kate, fraîchement manucurées ("Marron Glacé" pour Kate et "Spending cash with Carl" pour Pam) se donnent RV à 10h devant l'entrée.
9h30 ... Je suis en avance ... et c'est déjà la louze ...


La question : combien d'heures avant de pouvoir admirer les créations du maître ?
Je préviens Pam par SMS : "C la louze ! 200 mètres de queue. L'enfer !"
Pam sort du métro, guillerette, et très vite son sourire se fige. 
Il faut dire qu'entre le SMS envoyé 10 minutes auparavant et son arrivée, ce sont encore 250 personnes qui ont rejoint la file.
Nous analysons la situation, nous prenons en compte tous les paramètres : longueur de la file, nationalité des visiteurs, surface de l'expo, heure d'ouverture, de fermeture. Nous en concluons que c'est vraiment la totale louze et nous quittons la file d'attente, fières de notre sage décision.
De toute façon, la vie d'YSL n'a plus de secrets pour nous grâce à ce livre :
 
Pour ne pas rester sur un fashion faux pas, direction H&M Chaussée d'Antin.
Nous repérons quelques pièces suffisamment tendances pour être dignes d'essayage. Hélàs en cabine, c'est la louze !!! H&M n'a même pas fait de collaboration avec YSL ...
Pas de saharienne, pas de top fushia, et on n'a même pas vu Catherine Deneuve !
La louze, je vous dis ...
Kate Manzana

Docteur, je crois que j'ai la maladie du vernis ...



Avant que la maladie du vernis ne te prenne dans ses maudits filets, tu regardais souvent les ongles de ta copine Béa, et, dans ta tête, tu te disais, avec un peu d'étonnement mêlé, il faut bien l'avouer, d'un soupçon de jalousie "mais comment fait-elle pour avoir les ongles toujours nickel et archi-méga-super-bien vernis ?"
 Et puis hop tu te sortais ta petite réponse rassurante "ah ben oui, elle n'a pas d'enfant, elle a le temps !" et re-hop tu cachais fissa tes mains sous la nappe de la table du resto, parce que tu réalisais que zut, t'avais pas la cuticule* forcément très nette (kezako la cuticule ? eh eh réjouis toi béotienne du vernis, je t'ai concocté un petit lexique en fin d'article).
En fait, la maladie du vernis sourdait en toi, latente et en sommeil, la vicelarde !
Dans ta salle de bains, en fouillant bien sur les étagères, on trouvait en tout et pour tout un vernis rose pâle nacré un peu pâteux, un vernis blanc nacré carrément dead-pourri, et un vernis transparent offert par tonton Yves Rocher, reçu avec ta dernière commande de solaires à 50 %, bref, pas l'extase !
Et puis un soir où tu avais moyennement envie de t'engouffrer direct dans le métro en sortant du bureau, en passant devant le Monop', tu t'es dit "tiens, si j'allais voir les vernis ?" et ben voilà, rien qu'avec cette petite envie toute anodine, tu ne le savais pas encore, mais tu venais de mettre le doigt dans le vernis. Bon, le problème c'est qu'au Monop', même au Monop' de base hein, je ne parle pas du Beauty Monop' qu'est spécialisé qu'en beauty, ben des vernis, pffffiou, y'en a des tas ! Toutes ces couleurs ! Toutes ces marques ! Comment choisir ?
Comme tu n'es pas encore très sûre de tes goûts en la matière, tu optes pour un petit Mavala (au pire, si j'aime pas, c'est pas un grand risque et à 5 euros le vernis, je ne grèverai pas le budget couches de ma petite Léonie). Tu choisis "Velvet", un mini-color crème couleur rose poudre, très discret et qui ira avec tout.  Toute fière de ton achat, tu regagnes le foyer et après le bain de Léonie, le petit pot poulet/légumes et les petits filous framboises de Léonie, le coucher de Léonie, tu décides de t'accorder une petite pause à toi rien qu'à toi et donc de "te faire les ongles".
Au début tu te trouves un peu empotée parce que tu ne manies pas franchement le pinceau comme un Picasso du vernis, ça baveuuuuu ! mais dans l'ensemble tu parviens à peinturlurer tes dix petits doigts et les bavures on va dire qu'on ne les verra pas hein. Avec tout ça il est déjà 23 heures et Chéri-Chéri te fait savoir de son regard langoureux qu'il est temps de passer au lit pour une petite pause calins... "Pas possible ce soir mon Minou, j'ai du vernis là, il faut attendre que ça sèche" (si ta copine Béa t'entendait, elle s'étranglerait et te dirait l'air totalement consterné, avec son air de Grande Prêtresse du Vernis : mais ma pôôôôvre Bichette tu ne connais pas le top coat* ?!).
Donc bon, la séance calins tu zappes pour ce soir, et tu te couches en laissant bien dépasser tes mains de la couette, les doigts palmés pour éviter les pètes.
Le lendemain matin tu arrives toute fière au bureau, que même Nadine à la compta n'en revient pas de ton air si épanoui. "Mais qu'est-ce que t'as changé ? Y'a quelque chose de changé ? C'est quoi ? T'as fait une couleur ?", tu ricanes sous cape en exposant négligemment tes petits doigts sous le nez de Nadine qui en reste béate "Haaan mais t'as mis du vernis ! Ohhh c'est joliiiii !"
Et puis arrive le jour, quelques mois plus tard, où tu t'aperçois qu'au Monop' t'y traines de plus en plus souvent et que des petits flacons de vernis, tu commences à en avoir une jolie petite collection. Tu te surprends à surfer sur les sites internet de nail art, tu as même hurlé de joie le jour où tu as appris par Béa que TransDesign (The site qui vend tous les plus beaux vernis de la Terre qui sont les meilleurs qui tiennent le mieux qui ont toutes les couleurs et toutes les marques comme Essie, China Glaze, Konad, Orly, O.P.I.) était de nouveau en fonction et que tu allais donc pouvoir dépenser tous tes sous en maxi commandes. Pour fêter ton 50e vernis tu as d'ailleurs invité toutes tes copines (et Nadine aussi parce que tu as fait tant de prosélytisme au bureau que désormais elle ne sort plus même acheter son pain sans vernis) pour une nail-party géante ( tu prêtes tous tes vernis, Béa se charge des cotons, Sophie apporte les bâtons de buis* et la lotion émolliente* et Véro rince tout le monde en litrons de dissolvant).
Maintenant, te voilà adoubée par la Communauté des Filles à Vernis. A la cantine ça cause Manucurist, french manucure, dernier vernis Chanel qu'est une pure tuerie, foutu O.P.I ."baguette me not" que tu ne trouves plus nulle part et qui est juste The couleur qu'il te faut avec ce nouveau top Zara. Tes soirées sont devenues des casse-tête parce que "Oh la la je sais pas quel vernis mettre pour demain !" et "Arghhh il faut que je fasse mes cuticules c'est plus possible je ne peux pas sortir comme ça !".
Chéri-Chéri, depuis que tu as investi dans le top-coat est tout content parce qu'il a de nouveau des calins, Léonie adore jouer avec tous tes flacons, et Nadine échange régulièrement avec toi ses petits potins vernis "Tu sais que Chanel va sortir un trio kaki cet automne ?! Dément ! J'les veux tous !"

Quand tu repenses à tes trois petits vernis pourris, c'était il y a à peine un an... tu te demandes comment tu as pu passer près de 40 ans à vivre les ongles en friche. Et tu es désormais si heureuse de ta nouvelle maladie que tu n'es pas prête à consulter...

Pam Baileys



Petit lexique à l'usage des débutantes en vernis :

* Cuticules : les vilaines petites peaux qui entourent l'ongle de façon vraiment pas joyeuse
* Bâtons de buis : comme leur nom l'indique, ce sont des bâtonnets, en buis, qu'on utilise pour repousser les vilaines cuticules
* Lotion émolliente : lotion qui ramollit les cuticules avant de les repousser au bâton de buis
* Top coat : un vernis transparent que tu appliques après avoir posé ton vernis coloré et qui le rend tout brillant, le fait sécher rapidos et qui t'autorise à faire la vaisselle deux soirs de suite sans que ton vernis ne s'écaille