samedi 31 mars 2012

La liberté est fragile

Je suis une "spécialiste" des récits de la deuxième guerre mondiale, surtout des survivants des camps mais aussi des bourreaux et du pourquoi de leur aveuglement.
Je vous passerai les Primo Levi, Elie Wiesel, Geneviève de Gaulle Anthonioz, Ruth Kluger, Germaine Tillion, Martin Gray et les autres ... je suis même passée aux rescapés de prisons ou de camps d'autres pays et d'autres époques !
Toujours des récits joyeux ... en tout cas des histoires poignantes, des destins hors du commun, qui donnent à réfléchir sur la nature humaine.

Petite, après Mon ami Frédéric et Un sac de billes (vous vous souvenez ?), j'ai dévoré Le journal d'Anne Franck. Je trouvais tous ce récits romanesques, et ça n'est pas en lisant La byclette bleue que les choses se sont arrangées.

 

Mais, après on grandit et la naïveté fait place à la maturité. Je me suis plongée dans tous ces destins exceptionnels et pensé à quel point l'équilibre du monde est fragile.

Dernièrement, j'ai entendu parlé de 2 livres BD édités par les Editions Belin et la Maison Anne Franck, association créée il y a 50 ans par Otto Franck, le père de Anne, qui s'est donnée comme mission de transmettre l'histoire et la mémoire d'Anne Franck, comme celle de millions de victimes du nazisme.

Un secret de famille et La quête d'Esther sont deux BD de Eric Heuvel, qu'il vaut mieux lire dans cet ordre, contrairement à ce que j'ai fait ...

Un secret de famille est l'histoire de Joeren qui se rend dans le grenier de sa grand-mère où il espère trouver de vieux objets à vendre à la brocante organisée à cette occasion. Au milieu d'un tas de papiers jaunis, il découvre le journal intime que tenait sa grand-mère durant la guerre. Il lui demande alors de lui raconter l'histoire de sa famille pendant l'occupation allemande, une histoire longtemps gardée secrète.


La quête d'Esther c'est l'histoire d'Esther qui vit aux États-Unis depuis qu'elle a quitté le Vieux Continent, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Maintenant qu'elle est grand-mère, elle prend le temps de revenir sur les lieux de sa jeunesse, en quête de réponses aux nombreuses interrogations qui la hantent. Que sont devenus les paysans qui l'ont cachée et sauvée des nazis pendant la guerre? Qu'est devenu Bob, son ancien amoureux? Comment ses parents, déportés dans le camp d'Auschwitz, ont-ils disparus? Avec l'aide de ses petits enfants et de ses amis elle part sur les traces d'un passé qu'elle avait tenté d'oublier et retrouve une partie de ceux qu'elle avait perdus...


Les deux histoires sont complémentaires et ne peuvent en faire qu'une.
On comprend bien ce que les juifs ont vécu dans les années 30 en Allemagne mais aussi ensuite aux Pays Bas. Certes je n'ai rien appris sur cette période de l'histoire, cependant je suis entrée dans la vie de gens ballotés par l'histoire et la folie des hommes.
Rien n'est acquis, les libertés sont toujours fragiles et plus difficiles à conquérir que de détruire ce qui existe. La peur de l'autre, trouver un bouc émissaire aux malheurs et aux crises, ne surtout pas se remettre en question, mais accuser l'autre.

Il est bien que des éditions para scolaires comme Belin édite des BD sur des thèmes difficiles, même s'ils sont souvent abordés et racontés. Ce sont des thèmes universels qui sont racontés : le respect, la fraternité, la liberté, l'égalité ...
Les enfants et adolescents doivent être conscients que le monde se construit par tous, et que nous sommes tous responsables de ce qu'il devient, ne serait-ce qu'en votant, par exemple ...

Très bonne lecture !
Kate Manzana

mercredi 21 mars 2012

James Ellroy : Brown's Requiem

Je n'aime pas les polars. Voilà, c'est posé. Ma lecture du genre se limite à Agatha Christie, que je vénère et dont je possède l'oeuvre intégrale. Mais sinon, non, c'est un genre qui ne me séduit pas, surtout parce qu'il me fait faire des cauchemars, oui, je suis une petite âme sensible.




Cependant et depuis plusieurs années, je suis une lectrice enchantée et assidue des romans de James Ellroy. Ce n'est pas tant l'intrigue policière qui m'intéresse chez cet auteur, mais plutôt son style d'écriture, syncopé, litanique, riche, dense, compact, sa façon de nous proposer toujours une topographie minitieuse de Los Angeles (là où se situent la plupart de ses romans). Grâce à son écriture, Ellroy nous trimballe dans les rues glauques de la Cité des Anges, et nous y rencontrons toute la lie de l'humanité, des personnages que la vie n'a pas épargnés, des alcooliques, des putes, des trafiquants, des dealers, des voleurs à la petite semaine et des malfrats pur jus, des durs, des costauds, des camés, des sans-abris, bref, toute une fange de la population de cette Côte Ouest qu'on imagine, à tort, dorée, brillante, insouciante.

Brown's Requiem, premier roman de James Ellroy n'échappe pas à la règle que s'est fixée dès le départ l'auteur : nous proposer sa vision d'un monde dépravé qu'aucun soleil, si californien soit-il, ne parvient à éclairer. 

Fritz Brown, ancien policier débarqué, alcoolique et mélomane à ses heures, récupérateur de voitures aux assurances impayées et dont la carte de visite mentionne également "détective privé" voit un jour débarquer dans son bureau un type obèse, malsain, très agité : celui-ci veut faire filer sa soeur, jolie jeune femme hébergée par un homme bien plus âgé qu'elle, il flaire l'embrouille. Brown accepte le job, et le voilà bientôt, de filature en filature, plongé  au coeur d'une des plus sombre affaires de moeurs, sur fond de drogue, arnaques à l'état, de fous furieux incendiaires et autres bassesses qu'on découvre au fil de la lecture. L'histoire se déroule dans le monde très fermé, très codifié, du golf, où caddies et patrons  de greens ne sont pas plus innocents les uns que les autres. Bientôt, Brown se retrouve impliqué dans une inextricable et sordide affaire dont les ramifications s'étendent de plus en plus... Il va devoir affronter un monde d'une extrême violence, croiser ses informations, se heurter à ses doutes en même temps qu'il tentera de chasser ses propres démons, de se refaire une vie saine et droite, de rêver au mariage et à une vie paisible... En sera-t-il ainsi, et surtout, à quel prix ?

(Brown's requiem par James Ellroy publié aux éditions Payot/Rivages)

Pam Baileys

samedi 17 mars 2012

Le chagrin

J'ai longuement hésité à commencer ce livre. A l'acheter d'abord, puis le lire.
Après tous les éloges, les articles parus, je me suis lancée.
Et j'ai adoré Le chagrin de Lionel Duroy


Lionel Duroy nous plonge dans son enfance, et même au delà, avant sa naissance. Et nous l'accompagnons jusqu'à ses 40 ans. Une partie de sa vie, jusqu'à sa libération du passé, jusqu'à l'arrêt du chagrin.

Le chagrin d'être né dans une famille de 11 enfants que les parents ne pouvaient pas élever à la hauteur de leurs espoirs.
Le chagrin de vivre dans une famille aux idées arrêtées.
Le chagrin de détester sa mère.
La chagrin d'aimer sa mère.
Le chagrin d'avoir raconté son enfance dans Priez pour nous et d'avoir été banni de sa famille.


Et Lionel Duroy remonte à la source de son chagrin. Il la situe à ses 3 mois quand sa mère le laissera pour sauver son aîné du choléra. Elle laissera son bébé quelques semaines pour s'occuper du plus grand qui manque de mourir.
On ne peut pas en vouloir à une mère pour cela et pourtant Lionel Duroy sent une blessure profonde. Peut-être aussi que sa mère n'a pas su ensuite lui consacrer le temps nécessaire pour panser la plaie. Avec tous ces enfants qui se succèdaient, avec un mari croquignolesque qui lui promet une vie plus qu'au dessus de leurs moyens.
C'est étonnant cette tendresse qu'il porte à son père et cette haine à sa mère. Bien sûr son père à des allures de beau parleur, il met de la couleur dans la vie, mais il peut aussi plonger sa famille dans la honte. Sa mère et ses 10 enfants (1 meurt à la naissance) avec son éducation étriquée, avec sa condition de femme des années 50/60 doit parvenir à vivre, à avancer.
C'est la seule interrogation de ce livre. Pourquoi aussi peu de compassion pour la mère et tant de pardons pour le père ? devant la sensibilité de Lionel Duroy il doit bien y avoir une raison, mais je ne l'ai pas trouvée ...
C'est un livre tendre malgré tout car on ne ressent pas de rancoeur ni de colère. Après tout on vit son enfance comme unique. Il voit bien qu'ailleurs c'est différent, mais que peut-il y faire ?
Il avance, il se construit, il construit, et quand l'enfance le submerge, il écrit et détruit son passé.
Alors il renaît et entame une nouvelle vie pleine de promesses sans chagrin.


J'ai beaucoup pensé au livre de Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit. Le récit de l'enfance vus par des adultes qui ont su s'en sortir, non sans casse, mais plus lumineux.

On sort sans chagrin de ce livre, sauf celui de l'avoir terminé.
Kate Manzana

mercredi 14 mars 2012

Cow boys et Indiens

Voilà, la saison printanière du prêt-à-porter est maintenant bien lancée, et qu'est-ce qu'on a dans les rayons ? Du pastel en veux-tu en voilà, des petits pois, des gros pois, de la rayure marine et du fluo. Autant dire : la misère !!! Au moins, je ne risque pas de faire cramer ma carte bleue, il faut voir les choses sous un bon angle.

Mais une autre tendance a récemment pointé le bout de son nez, et celle-ci, plus exotique, me plait beaucoup plus : l'imprimé mexicain, les bottes cuir/tissus à motifs mexicains, les bijoux navajo, plumes et turquoises. Et ça, ça me plaît bien mieux que le tee-shirt matelot bleu marine ! J'ai donc naturellement craqué pour ce gros collier navajo : plastron devant, avec 10 rangs dorés, coquillages et turquoise, et, dans le dos, une longue chaînette avec une plume dorée et des vraies plumes au bout, de quoi jouer la parfaite squaw :-)


Testé avec une robe noire toute simple, il est parfait !

Et puis si j'ai vraiment l'âme joueuse, je peux dégainer mes santiags pour jouer aux cow boys et aux indiens. Celles ci sont très vintage, et je les adore :


 Voilà donc mon printemps à moi :-)

Pam Baileys

samedi 10 mars 2012

Doña Isabel Godin des Odonais

Je viens de lire un livre au titre étrange : "Doña Isabel : Ou la Véridique et très mystérieuse histoire d'une Créole perdue dans la forêt des Amazones" de Christel Mouchard.
J'avoue que la couverture m'a beaucoup attirée et que les histoires d'aventurières ont souvent raison de moi ...


Au-delà de ces considérations, de quoi parle ce livre ?
Je vous livre la 4ème de couverture qui le fera bien mieux que moi : "Pérou, octobre 1769. Une noble Créole quitte son hacienda avec trente et un porteurs et s'enfonce dans la forêt d'Amazonie pour rejoindre en Guyane son mari, le Français Jean Godin des Odonais, qu'elle n'a pas vu depuis vingt ans. Mais son expédition se perd, disparaît... Les semaines passent. De la cordillère à la côte, on tient les voyageurs pour morts, noyés par les crues, rongés par les fièvres, massacrés par les sauvages ou mangés par les fauves. Quand soudain, dans les méandres de la rivière Bobonaza, près de la mission d'Andoas, une femme sort de la forêt, seule... Doña Isabel. Comment a-elle pu survivre ? Pour Jean, seuls l'amour et l'espoir de le revoir ont permis à sa belle épouse de triompher de l'horreur. Très loin de là, dans un salon parisien, un savant réputé, homme des Lumières et grand voyageur, Charles de La Condamine, entend parler de cette émouvante aventure. Il n'est pas dupe car il a bien connu Isabel et Jean... Pour découvrir ce qui se cache sous les apparences, il va entreprendre un dernier voyage, une dernière enquête."

Charles de la Condamine ... le nom de mon école primaire à Quito ... Ah oui, je pense que ce qui m'a aussi attirée vers ce livre, c'est ce nom ... La Condamine ... cette ville ... Quito ... l'Amazonie ... une partie de mon enfance.
Alors c'est vrai qu'en lisant ce roman, j'étais là-bas, je revoyais les couvents, les villes, les villages, Riobamba, Cuenca, les montagnes, le Chimborazo, le Cotopaxi ... je ressentais cette atmosphère d'un autre monde, cette douveur de vivre, cette nonchalance, et aussi la moiteur de la forêt, la peur de la jungle, la communion avec la nature sauvage.

Couvent des franciscains, Quito

Avec mon frère et mon père, en Equateur en 1979

L'expédition de 10 français arrive à Quito au 18è siècle pour mesurer le méridien sur l'axe de l'Equateur. Une expédition de 1 ou 2 ans qui durera de 10 à 30 ans. Les scientifiques mettent du temps à mesurer, sont confrontés à la nature, ses caprices, sa dureté. Ils sont aussi bien accueillis et découvrent une vie où ils sont des héros, mais gare à celui qui s'y perd, il y laissera sa vie.

Doña Isabel est une enfant à l'arrivée des français de l'Institut. Elle rêve d'eux. En sortant du couvent, à l'âge du mariage (12 ans !) elle épousera Monsieur Godin des Odonais. Ils auront des enfants, tous périront ... Un jour il part en Guyane. Elle attend de ses nouvelles, elles ne viennent pas. 20 ans après, elle décide de partir le rejoindre et traverse l'Amazonie. Elle sera seule survivante.

Le livre est le récit de Charles de la Condamine qui ne croit pas à l'histoire telle qu'elle est rapportée et cherche à en savoir plus. Déjà très vieux, il se rend à St Amand Moront rencontrer son viel ami Jean Godin des Odonais et sa femme récemment revenus d'Amérique.

Buste de Doña Isabel à St Amand Moront

Charles de la Condamine interroge sans relâche jusqu'à trouver la vérité, enfin une vérité, celle de Doña Isabel. Une vérité cruelle, réaliste et moins romancée que celle rapportée officiellement.

Car Christel Mouchard a cherché elle aussi à comprendre et savoir. Elle nous livre ici son point de vue de romancière ET d'historienne. De nous le livrer par Charles de La Condamine est très habile et très fort. On est plongé dans une histoire qui n'est pas la nôtre mais la devient.

J'ai vraiment beaucoup apprécié ce livre, j'ai été happé par les personnages, par le style.
J'ai aussi repensé au livre de Mike Horn "Latitude Zero" où il décide de faire le tour du monde sur la ligne de l'Equateur et traverse la forêt amazonienne seul, aux prises avec le climat et les insectes. Une aventure folle ! (je vous conseille vivement cette lecture d'un type hors du commun et complètement fou !)


Et maintenant j'ai envie d'en savoir plus sur l'expédition de Charles de la Condamine, la vie en Amérique du Sud au 18e siècle. Les autres lecteurs conseillent "Le procès des étoiles. Récit de la prestigieuse expédition de trois savants français en Amérique du Sud, 1735-1771" de Florence Trystram chez Payot, mon éditeur fétiche.


Et moi qui n'avait pas envie de retouner en Equateur pour garder intacts mes souvenirs d'enfant, je suis bien tentée par une virée dans le nouveau monde un de ces quatre !

Bonne lecture et bon voyage !
Kate Manzana

jeudi 8 mars 2012

Marni ? Ben c'est fini !

Eh oui les coquettes, c'est la dure loi du marché, la collection Marni by H&M était en place ce matin 8 mars, Journée de la Femme, et à 13 heures, du moins, au H&M des Champs Elysées, et bien il n'y avait déjà plus rien !!

Bon, il faut dire aussi que c'était une mini-mini-mini-collection-capsule-édition-spéciale-très-limitée-one shot :)

Et puis, pour se consoler, dites vous que la robe boubou africain, pour aller travailler, c'est un peu moyen quand même :)

Pam Baileys

mardi 6 mars 2012

Un avant goût de printemps

Les collections de prêt-à-porter pour ce printemps 2012 sont sorties depuis près d'un mois, et le moins qu'on puisse dire, c'est que la couleur pastel domine haut la main la palette printanière : partout, ce n'est que bleu ciel, mauve, vert pâle, jaune clair et... cette nouvelle couleur abricot, qui, pour le moins, ne sied pas à toutes les carnations, loin s'en faut !

Vous imaginez bien qu'avec mes couleurs qui claquent, le pastel n'a pas du tout mais alors pas du tout voix au chapître dans ma penderie : les tons pastels me donnent un teint de morte.

Mais mais mais, j'ai quand même craqué pour ce vernis "sirop d'abricot" qui apporte de la douceur et du pep's :


Il ressemble d'ailleurs assez au nouveau Chanel, "June", quoi que "June" soit plus pâle et légèrement plus jaune.



Et comme on sait le peu d'affection que j'ai pour les vernis Chanel, il n'y a pas de risque que bourse je délie. 

Celui-ci n'a pas de nom, la marque, inconnue est "Les Couleurs de Salomé", et je l'ai trouvé à 1,50 euros sur le marché de Trouville :-)

(2 couches de vernis "Les Couleurs de Salomé" + 1 couche top coat "Mavadry"/Mavala)

Pam Baileys

vendredi 2 mars 2012

Dis moi oui, Andy

D'Andy Warhol on sait tout, d'Andy Warhol on ne sait rien, finalement. Ses perruques, ses travestissements, ses excès de maquillages, ses mutismes face aux journalistes, son art et /ou le génie de son art, ses sérigraphies de Marilyn, Mao, ses boites de soupes Campbell... On a glosé, on a tout dit, tout imaginé, tout vu, tout entendu, tout supputé mais en fait, qui était vraiment Andy Warhol ?



Michel Nuridsany ne nous propose pas ici une énième biographie de l'artiste, mais un portrait bien plus intéressant, en creux, et comme vu "de l'intérieur", par le biais d'un homme que Warhol va croiser sur sa route, Jean Delacroix, jeune faussaire talentueux, navigant en eaux troubles...  La rencontre sera déterminante pour chacun des deux hommes, qui ne seront bientôt plus jamais les mêmes, ni eux-mêmes, ni tout à fait d'autres... C'est bien énigmatique, tout n'est dans ce roman que mystère, faux semblants, peut-être vrais faits, vrais gens, qui sait ? Dans les arcanes du monde artistique, tout se répond, tout s'éloigne, qui est qui et qui fait quoi ? L'art servant à bien des prétextes...

Roman bien ficelé, intriguant, ovniesque, décadent, "Andy Andy" retrace le parcours artistique de Warhol, nous parle de sa Factory, usine d'art expérimentale, lupanar, miroir aux alouettes, on ne sait plus trop, nous plonge au coeur de l'art, du marché de l'art, du marché de dupes qui n'en sont pas, nous fait croiser Duchamp, Basquiat, Madonna, Renoir, un monde noir et glauque, noctambules et drag-queens, le tout est foutraque et loufoque, réel  et si peu véridique, au lecteur d'en juger et de se faire sa propre vérité...

"Andy Andy" de Michel Nuridsany (éd. Flammarion - parution février 2012)