dimanche 16 septembre 2012

Comme s'il en pleuvait

Encore un théâtre ! et oui Rudolf était une nouvelle fois chez sa grand-mère pour la nuit.
Et encore un théâtre de boulevard avec des valeurs sûres : Pierre Arditti, Evelyne Buyle, Bernard Murat, le théâtre Edouard VII.
La pièce : Comme s'il en pleuvait

 
 
L'histoire telle qu'elle est présentée par le théâtre : "Bruno et Laurence, un couple sans histoires, découvrent un soir de l’argent dans leur salon. Tous les jours, des billets de banque apparaissent, de plus en plus nombreux, comme s’il en pleuvait...
D’où vient cet argent ? Qu ’ont-ils fait pour le mériter ? Cette richesse soudaine est-elle une chance ou une malédiction ? Une comédie désopilante sur l’argent qui rend fou."
 
Pas de suspense, autant vous le dire tout de suite : avec Karl nous avons hésité à partir avant la fin ...
Heureusement Pierre Arditti et Evelyne Buyle portent la pièce. Ils sont excellents. Et par politesse et au regard du travail fourni, nous ne pouvions pas partir, ça serait dénigrer leur travail.
 
Mais boudiou ! que sont-ils allés faire dans cette galère ????!!
La pièce tout d'abors : l'idée est attirante. On s'attend à une réflexion sur l'argent, à une sorte de conte philosophique traité à la façon d'un boulevard (pourquoi pas ?). Mais rien. A part répéter "on peut être de gauche et aimer l'argent" et "j'ai assez trimé pour pouvoir profiter de cet argent", rien, nada, que dalle ... on est au plus haut de la pensée philosophique de l'auteur.
Et puis franchement nous faire croire que la vie est diffcile pour un couple d'anesthésiste et de directrice d'école, ça passe pas trop ... "tu te rends compte ça fait 30 ans que je suis au travail à 7h su matin, j'ai le droit d'en profiter !"
 
Parlons de l'auteur : je ne le connais pas mais vraiment il n'arrive pasà la cheville de l'auteur de la dernère pièce que nous avions vu (Une semaine pas plus). Et puis il nous a mis mal à l'aise, très mal à l'aise ... avec le personnage de la bonne espagnole et ses propos sur les africains. Vraiment gênant, très gênant. Je ne sais pas ce qu'il a contre l'Espagne pour ne voir dans leurs habitants que des concierges et des femmes de ménage. Et puis il faudra lui dire que les africains ne sont pas des cannibales qui hâchent menu l'homme blanc pour en faire de la blanquette.
Non vraiment, que la pièce soit médiocre c'est une chose mais les propos d'un temps colonialiste en est une autre.
 
La mise en scène : il devait avoir besoin de payer ses impôts Bernard Murat ... franchement ça n'est pas de son niveau. Les rôles secondaires sont mal dirigés et en deviennent pathétiques.
 
Les acteurs : heureusement que Pierre Arditti et Evelyne Buyle sont là pour porter la pièce, lui donner vie et du rythme. Ils donnent tout et sauvent littéralement la pièce. Sans eux, on serait proche de la catastrophe.
 

Verdict : vous l'aurez compris, je ne peux pas vous recommander de courrir au théâtre Eduard VII et c'est bien dommage quand on sait combien coûte à un théâtre chaque levée de rideau ....
Pourtant la salle réagissait, riait, mais cela reste un mystère pour Karl et moi.
En sortant on s'est même dit que les comédiens devaient avoir un peu honte ...

Je reste à l'affut des critiques sur la pièce, soit pour conforter mon avis, soit pour comprendre ce que j'ai pu râter.

A la prochaine pour une critique théâtre !
Kate Manzana
 
 
En savoir plus :
De Sébastien Thiery
Mise en scène de Bernard Murat
Avec Pierre Arditi, Evelyne Buyle, Gilles Gaston-Dreyfus et Véronique Boulanger

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